|
«
L’Eucharistie était le centre d’attraction vers lequel
convergeaient tous les moments de la journée de Padre Pio. Chaque heure
du jour était une préparation ininterrompue et une action de
grâce continuelle à Jésus dans le Saint Sacrement. »
(P. Tarcisio, La messe de Padre Pio)
Cette
attraction de l’Eucharistie, à commencer par la longue préparation
à la messe, qui commençait dans les premières heures
de la nuit, trouve sa source dans la faim et la soif du Christ :
« Mon cœur se sent comme attiré par une force supérieure
avant de s’unir à lui le matin dans le sacrement de l’Eucharistie.
J’en ai une telle faim et une telle soif, avant de le recevoir, que
peu s’en faut que je ne meure d’inanition. Et c’est justement
parce que je ne peux pas ne pas m’unir à lui que je suis obligé
d’aller me nourrir de sa chair, parfois même malgré ma
fièvre. »
(Lettre au Père Benedetto, 29 mars 1911)
Voilà
qui nous interroge sur notre propre faim du Corps du Christ, sur notre soif
de son Sang, sur ces autres réalités que nous désirons
plus que le Seigneur.
Un autre texte de Padre Pio nous renvoie à une désinvolture
au début de certaines célébrations, où le bruit
et les distractions font que nous n’attendons pas Jésus en vérité
et dans le recueillement ; bruits dans l’assemblée, distractions
de notre esprit.
Padre Pio rapporte ici des paroles de Jésus :
« Ils me laissent seul de jour comme de nuit dans les églises.
Ils ne se soucient plus du sacrement de l’autel ; on ne parle plus de
ce sacrement d’amour ; et même ceux qui en parlent, hélas,
avec quelle indifférence, avec quelle froideur ils le font !
Mon Cœur est oublié. Personne n’a plus souci de mon amour.
Je suis toujours dans la tristesse. Pour beaucoup, ma maison est devenue un
théâtre ; il en est ainsi de mes ministres eux-mêmes, que
j’ai toujours regardé avec prédilection, que j’ai
aimés comme la pupille de l’œil. Eux, ils devraient réconforter
mon cœur plein d’amertume, ils devraient m’aider à
sauver des âmes. Or, qui le croirait, je reçois de leur part
beaucoup d’ingratitude. Je vois, mon fils, beaucoup de ceux-là
qui… (ici, il se tut, la gorge serrée, et il pleura en silence)
me trahissent avec des airs hypocrites par des communions sacrilèges,
foulant aux pieds les lumières et les forces que je ne cesse de leur
donner. »
(Lettre au Père Agostino, 12 mars 1913)
|
|
|