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La messe avec Padre Pio




La Messe avec Padre Pio (2)
Les rites de pénitence - Eucharistie et pardon


Padre Pio a été un fervent apôtre de la communion fréquente et, si possible, quotidienne. (La communion fréquente est une raison pour laquelle Padre Pio avait une vénération immense pour le pape Pie X qui l'avait promue, et qu'il le considérait comme le plus grand pape des temps modernes.)
Rien, déclarait Padre Pio - rien, excepté la certitude d'un péché mortel, ne doit écarter un chrétien du Corps du Christ. Plus encore, en ces temps (ceux du Padre Pio… et les nôtres) d’indifférence, voire «d’apostasie silencieuse» (selon l’expression de Jean-Paul II), la communion est une nécessité vitale :
« En ces temps si tristes où tant d’âmes sont apostates, je ne peux pas m'imaginer que l'on puisse vivre de la vraie vie sans la nourriture des forts. (…) Le moyen le plus sûr pour échapper à la corruption est de nous fortifier avec l'Eucharistie. Celui qui vit sans se rassasier de la chair immaculée de l'Agneau Divin, ne pourra ni éviter le péché, ni progresser dans la voie de la perfection. » (Lettre de Padre Pio à Raffaelina Cerase, 15 mai 1914)

Seul, donc, le péché mortel est un obstacle à la communion fréquente ; cependant nul n’est, par lui-même, digne de communier, de recevoir Dieu en son corps et en son âme.
Le court dialogue qui suit, le déclare d'une manière radicale :
« - Père, je me sens tellement indigne de communier ! Vraiment, j'en suis indigne !
- C'est vrai, nous ne sommes pas dignes d'un tel don ; mais une chose est d'y prendre part indignement en état de faute grave, une autre est de ne pas en être dignes. Tous, nous en sommes indignes ; mais c'est Jésus qui nous invite, c'est lui qui le désire. Soyons donc humbles et recevons-le d'un coeur rempli d'amour.» (Propos recueillis par Giorgio Festa)

Les rites de pénitence du début de la messe, comme ceux qui précèdent la communion (Agneau de Dieu… Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir…), sont spécialement dédiés à cette conscience que nous avons besoin de la communion tout en en étant indignes ; puis à une prière demandant la vraie humilité.
Selon Padre Pio, il ne faut jamais oublier deux dimensions fondamentales de la messe : la première est que c’est le Seigneur qui nous invite, et non pas nous qui décidons ceci ou cela ; la seconde est la dimension sacrificielle de l’Eucharistie : pendant la messe, en la personne du prêtre, le Christ accomplit l’œuvre de salut et de miséricorde qui nous libère de nos péchés. La communion au Corps du Christ est pardon des péchés, selon la parole de saint Jean : « Le sang de Jésus nous purifie de tout péché ».
Cela, bien évidemment, toujours selon Padre Pio, doit être accompagné de la réception régulière du pardon dans la confession.