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Présentation
La célébration eucharistique
est la source par excellence de la miséricorde. Padre Pio y fait l’expérience
de la surabondance divine, ce qui se traduit en lui par une joie indicible
mêlée à la conscience de son indignité. Joie et
indignité s’unissent pour demander plus d’amour que seul
le Seigneur peut donner.
(Lettre au Père Agostino, 21 mars 1912)
TEXTE
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Dieu
seul sait combien de douceurs j’ai éprouvées, surtout
après la messe, à tel point que je les ressens encore en moi.
La tête et le cœur me brûlaient, mais c’était
d’un feu qui me faisait du bien. Ma bouche goûte toute la douceur
des chairs immaculées du Fils de Dieu. Oh, si en ce moment où
je sens encore presque tout, je réussissais à enfouir pour toujours
dans mon cœur ces consolations, je serais certainement dans un paradis
!
Que Jésus me rend joyeux ! Comme son esprit est doux ! Je suis plein
de confusion et ne sais rien faire d’autre que pleurer et répéter
: “Jésus, ma nourriture !...” Ce qui m’afflige le
plus, c’est que je récompense tout cet amour de Jésus
par tant d’ingratitude... Il m’aime toujours et me serre toujours
plus contre lui. Il a oublié mes péchés et l’on
dirait qu’il ne se souvient que de sa miséricorde... Il vient
en moi chaque matin et déverse dans mon pauvre cœur toutes les
effusions de sa bonté. Je voudrais, si c’était en mon
pouvoir, laver de mon sang ces lieux où j’ai commis tant de péchés,
où j’ai scandalisé tant d’âmes. Mais vive
toujours la miséricorde de Jésus !
Ce même Jésus me demande presque toujours de l’amour. Et,
plus que la bouche, c’est mon cœur qui lui répond : “Mon
Jésus, je voudrais... et je ne peux plus continuer. Mais, à
la fin, je m’écrie : “Oui, Jésus je t’aime
et je sens même le besoin de t’aimer davantage ; mais, Jésus,
de l’amour dans le cœur, je n’en ai plus, tu sais que je
t’ai tout donné ; si tu veux plus d’amour, prends mon cœur
et remplis-le de ton amour et, ensuite, commande-moi donc de t’aimer,
je ne m’y refuserai pas, au contraire ; je t’en prie, fais-le,
je le désire.
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