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Trois méditations
pour le temps de Noël
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Décembre
: Padre Pio devant l'Enfant Jésus
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Quelques documents photographiques
montrent Padre Pio portant l’Enfant de Noël lors de la Messe de
Minuit. Son visage attendri rayonne une joie humble comme celle d’un
enfant recevant le cadeau attendu. Ce bonheur est perceptible aussi
dans les vœux qu’il adresse au moment des fêtes de Noël. Son
style change et devient louange, bénédiction. En effet,
dans les rares méditations écrites par lui, Padre Pio
exprime son émerveillement par la prière :
« Ô Dieu,
combien devrions-nous être reconnaissants envers toi ! De quel
amour notre cœur ne devrait-il pas brûler pour toi ! C’est par ce
feu d’amour que nous devrions réchauffer ton tendre corps… Ta
tendresse s’empare de mon cœur, je suis épris de ton amour,
ô Céleste Enfant ».
Marqué par un chant populaire de Noël, dont les paroles
sont de saint Alphonse de Ligori, Padre Pio évoque la nuit, le
froid et la pauvreté auxquels Jésus s’expose par amour
pour nous. Le dénuement de la crèche est un langage, un
message : Le Verbe nous parle d’Amour et nous donne des preuves
d’Amour. La Nativité du Seigneur inspire dans les cœurs «les vertus sublimes pour favoriser
l’épanouissement d’une ère de paix et d’amour sur la
terre déchirée et bouleversée». Ou
encore : «Dès sa
naissance, Il (Jésus) nous dicte la mission qui nous revient :
mépriser ce que tout le monde aime et convoite avec une
avidité insatiable».
La nouvelle inouïe de Noël reste cependant cachée : «Sur la terre il n’est que silence :
personne ne sait rien de ce grand avènement». Avec «toute l’arrogance des hommes vivant
dans l’opulence», le peuple est comme aveuglé par
l’attente d’un sauveur «fait
à mesures et dimensions humaines».
Cependant, le mystère de Noël est accessible à Marie
et Joseph, aux bergers, c’est-à-dire aux humbles. Connaissant
combien l’humilité est difficile pour le cœur humain, Padre Pio
nous encourage à la demander avant toute chose au Seigneur. «Supplions le divin Enfant afin
qu’il nous revête d’humilité car c’est avec cette vertu
qu’il nous sera permis de goûter ce mystère fait de
tendresse divine.»
En cette fête de la Nativité, aidés par la
prière de saint Pio, puissions-nous demander cette grâce
à l’Enfant de Bethléem.
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