Padre Pio exprime
sa tendresse filiale pour la Vierge Marie par des qualificatifs
semblables à ceux d'un bambin qui chérit tendrement sa
maman : "Chère petite maman,
belle petite maman, belle Vierge Marie, mère bien-aimée,
mère bénie, tendre mère, maman céleste."
Il aime sa maman du ciel parce qu'elle le conduit
à Jésus. Jésus et Marie sont ses amours uniques.
Il se confie à eux avec des sentiments filiaux. Après la
mort de ses parents, il écrira :
"Jésus et Marie continuent à
me tenir lieu de père et de mère."
Avec la Mère
des Douleurs
Les stigmates qui unissaient Padre Pio au Christ
souffrant lui faisaient comprendre les souffrances de la Mère
des Douleurs à qui Siméon avait annoncé qu'un
glaive lui transpercerait le cœur :
"Je
crois comprendre à présent quel fut le martyre de notre
mère bien-aimée. Oh ! si les hommes comprenaient ce
martyre! Qui n'aurait pitié de notre si chère
corédemptrice ? Qui lui refuserait le titre de Reine des Martyrs
?"
Cette contemplation de la Mère l'introduit
dans celle du Fils :
"Que la Vierge
des Douleurs nous obtienne de son Fils de nous faire
pénétrer toujours davantage dans le mystère de la
Croix. La preuve la plus certaine de l'amour consiste à souffrir
pour celui que l'on aime ; après que le Fils ait enduré
tant de souffrances par amour, il n'y a aucun doute que la croix
portée par lui devienne pour Marie aussi agréable que
l'amour."
Louange et confiance
L'intimité de Padre Pio avec sa Maman du ciel
lui fait aussi partager la joie de la Mère du Rédempteur
: "Que la Mère de
Jésus et la nôtre nous obtienne de son Fils la grâce
de vivre une vie selon le cœur de Dieu, une vie tout intérieure
et cachée en lui. Que cette Mère chérie nous
unisse si étroitement à Jésus que nous ne nous
laissions plus prendre ni attirer par aucune chose de ce monde. Qu'elle
nous tienne toujours dans cette amitié avec Jésus."
A l'occasion du mois de Marie, il écrit
à son père spirituel : "Joli
mois de mai ! C'est le plus beau de l'année ! Il nous dit la
douceur et la bonté de Marie. En pensant aux innombrables
bienfaits de cette petite Mère pour moi, je regrette de ne pas
regarder avec assez d'amour son cœur et sa main qui avec tant de
bonté me les accordent."
L'intercesseur
exaucé
Le Rosaire était sa façon habituelle
de converser avec la Vierge Marie. Il appelait son chapelet son "arme"
qui lui permettait de vaincre tout et de tout obtenir.
Remercier la
Vierge Marie était pour lui le chemin obligé pour rendre
grâce à Dieu.
Lui-même fut favorisé d'une grâce
particulière. En août 1959, après un parcours dans
plusieurs villes italiennes, la statue de Notre-Dame de Fatima
était arrivée à San Giovanni. Une foule immense
était présente. La statue était à peine
entrée dans l'église que Padre Pio alla à sa
rencontre. Les larmes aux yeux, il la baisa affectueusement et lui
plaça son chapelet dans les mains. Très malade, il
retourna aussitôt dans sa cellule d'où il regarda la
statue repartir en hélicoptère. Il s'écria alors :
"Mamma mia, je suis
tombé malade quand tu es entrée en Italie. Je t'en prie,
ne pars pas en me laissant malade." Inclinant la tête, il
se sentit aussitôt guéri. Celle par qui il avait obtenu
tant de grâces venait d'exaucer sa prière.
Lui, le ministre de la réconciliation,
aimait dire : "Je voudrais avoir une
voix assez forte pour inviter les pécheurs du monde entier
à aimer la Sainte Vierge."
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