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LIÉES
Décembre : Padre Pio
devant l'Enfant Jésus
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Méditation
pour Noël
Présentation
Cette
présentation de Noël pourra sembler au premier abord
sombre, à
l'encontre de la douceur qui inondait le coeur de Padre Pio et
transparaissait sur son visage. Mais sans doute faut-il, au-delà
des
images et de certains mots, aller jusqu'au bout de ce mystère de
l'incarnation : Padre Pio ne s'arrête pas, tant qu'il n'en a pas
atteint le coeur ; et ce coeur, c'est l'amour: "Tout cela, il l’a fait
par amour ; il ne nous invite qu’à l’amour, il ne nous parle que
d’amour, il ne nous donne que des preuves d’amour". Ainsi qu'il
l'écrit, même si nous ne comprenons pas tout, chacun est
capable d'en percevoir, d'en entendre quelque chose.
Le
reste découle de cela. Le reste, ce n'est pas une vision
misérabiliste,
moralisatrice ou rigoriste, mais le débordement de l'amour comme
humilité : humilité de Jésus et, en
réponse, notre humilité. l'accent à
plusieurs reprises sur la tendresse doit être noté ; il
évite toute
dérive hors de ce sublime mystère de Dieu devenu enfant
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TEXTE
C’est au cœur de la nuit, au cours de la saison la
plus rigoureuse, dans la grotte la plus glaciale, habitation des
troupeaux plus que d’une créature humaine, que vint à la
lumière, à la plénitude des temps, le Messie
promis – Jésus – le Sauveur des hommes.
Aucun bruit autour de lui ; un bœuf et un âne réchauffent
le pauvre Enfant nouveau-né ; une femme humble, un homme pauvre
et fatigué en adoration devant lui.
Ne se font entendre que les vagissements et les pleurs de Dieu devenu
enfant. Et par ces pleurs, par ces vagissements, il offre à la
justice divine la première rançon pour notre
réconciliation.
Depuis plus de quarante siècles il est attendu ; c’est avec des
soupirs que les Patriarches en avaient invoqué la venue ; les
auteurs sacrés avaient prophétisé clairement et le
lieu et l’époque de sa naissance… Pourtant tout est silence et
il semble que nul ne sait rien de ce grand avènement. Un peu
plus tard seulement, des bergers qui gardaient leurs troupeaux dans les
champs viennent lui rendre visite. Ils ont été avertis
par des esprits célestes de cet avènement grandiose, et
invités à se rendre à la grotte où il se
trouve.
Qu’ils sont nombreux et importants, ô chrétiens, les
enseignements qui partent de la grotte de Bethléem ! Oh, comme
notre cœur doit se sentir brûlant d’amour pour celui qui s’est
fait toute tendresse pour nous ! Comme nous devrions avoir au cœur le
désir de conduire le monde entier à cette humble grotte,
refuge du roi des rois, plus grande que tout palais humain, parce que
trône et demeure de Dieu ! Demandons à ce divin Enfant de
nous revêtir d’humilité, parce que seule cette vertu nous
fera goûter ce mystère rempli de tendresse divine.
Les palais de l’Israël orgueilleux scintillent, mais ce n’est pas
en eux qu’est venue au monde la Lumière ! Mettant leur assurance
dans la grandeur humaine, baignant dans l’or : ainsi sont les notables
de la nation juive ; les prêtres du temple sont pleins de vaine
gloire et de superbe ; à l’encontre du sens véritable de
la révélation divine ils attendent un Sauveur rabougri,
venant dans le monde selon la grandeur humaine et la puissance.
Mais Dieu, qui a toujours à cœur de confondre la sagesse de ce
monde, balaie leurs projets et, à l’encontre de l’attente de
ceux qui sont privés de la sagesse divine, descend parmi nous
dans la plus grande abjection, renonçant à naître
dans l’humble maison de Joseph ou même dans celle d’un parent ou
d’une connaissance dans la ville de Juda ; et, en quelque sorte
rejeté par les hommes, il demande asile et secours à de
vils animaux, choisissant leur demeure comme lieu de sa naissance, leur
paille pour réchauffer son petit corps délicat. Il fait
en sorte que le premier hommage lui soit rendu par de pauvres et
rustres bergers qu’il a lui-même, par l’intermédiaire de
ses anges, informés de ce grand mystère.
O sagesse et puissance de Dieu ! nous sentions le devoir de nous
exclamer – entrés en extase avec ton Apôtre – combien tes
jugements sont incompréhensibles et insondables tes voies !
Pauvreté, humilité, abjection et mépris entourent
le Verbe fait chair ; nous, cependant, nous comprenons une chose de
cette obscurité dans laquelle le Verbe fait chair est
enveloppé, nous entendons une parole, nous entrevoyons une
vérité sublime : Tout cela, il l’a fait par amour ; il ne
nous invite qu’à l’amour, il ne nous parle que d’amour, il ne
nous donne que des preuves d’amour.
L’Enfant céleste souffre et gémit dans la crèche,
afin que la souffrance nous devienne aimable et méritoire, afin
que nous la recherchions : il manque de tout afin que nous apprenions
de lui le renoncement aux biens terrestres, il prend plaisir en ces
pauvres et humbles adorateurs, pour nous pousser à aimer la
pauvreté et à préférer la compagnie des
petits et des simples à celle des grands de ce monde.
Ce petit Enfant, qui est tout mansuétude et douceur, veut
insuffler en nos cœurs, par son exemple, ces vertus sublimes, afin que
dans ce monde déchiré et bouleversé surgisse une
ère de paix et d’amour. Par sa naissance il nous indique notre
mission : mépriser ce que le monde aime et recherche.
Oh ! Prosternons-nous devant la crèche, et avec le grand saint
Jérôme, le saint enflammé d’amour pour Jésus
enfant, offrons-lui tout notre cœur, sans réserve ; et
promettons-lui de suivre les enseignements qui viennent à nous
depuis la grotte de Bethléem, et peuvent presque se
résumer en ceci : Vanité des vanités, tout est
vanité.
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