(Méditation
pour l'Epiphanie)
Qu’est-ce que l’homme que tu en prennes souci ? Tu
abandonnes ton palais céleste pour aller à la recherche
de la brebis perdue. Tu te manifestes à elle, et par les
impulsions de ta grâce tu l’appelles sans cesse, tu attires son
cœur vers toi, afin qu’elle te connaisse de près, t’aime,
t’adore. As-tu vraiment besoin d’elle pour être pleinement
heureux dans ton paradis ? Non, c’est ta bonté qui te pousse
vers elle, c’est ton amour qui aime à se répandre et
à la conquérir, pour la rendre heureuse de cette
même félicité dont tu es rempli.
Ô Jésus, nous sommes un néant sans beauté,
et c’est justement pour cela que tu nous cherches : pour nous donner
ton être divin, par l’opération et la communication de ta
grâce.
Ô Jésus, qui pourra te résister ? Fais que, moi qui
suis pauvre, je te demande tout ce dont j’ai besoin pour te plaire, qui
vienne de toi et te soit agréable. Donne-moi et conserve en moi
cette foi vive qui me fasse croire et agir pour ton seul amour.
Ceci est le premier don que je te présente et, uni aux saints
mages, prosterné à tes pieds, je confesse sans aucun
respect humain devant le monde entier que tu es notre seul et vrai Dieu
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