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Priere : sommaire


Padre Pio et l'Eucharistie

Témoins


Présentation : un homme devenu prière


Padre Pio s’est totalement voué au Seigneur et à l’humanité, à travers d’insondables souffrances humaines et parfois dans l’incompréhension.

Intercéder
Ne doutant pas de Celui en qui il avait mis toute son espérance ("Même si tu me tuais, je ne cesserai d’espérer en toi", dira-t-il dans une prière, évoquant la figure de Job (Jb 13,15)), Padre Pio a lutté contre toute adversité avec ténacité et force. Homme de Dieu, ministre de Dieu au service de ses frères, il a compris qu’il valait la peine de souffrir pour "l’affaire du salut humain" et l’amour du Christ. En raison de cela, il n’a pas craint de payer de soi. Il se trouvait toujours auprès du trône du Très-Haut pour intercéder pour ses frères, sachant que tels étaient les propres sentiments du Christ, venu partager la condition humaine jusqu’à mourir sur la croix, ressusciter et conduire tous les hommes au salut.

Homme devenu prière
La rencontre de personnes qui l’ont directement connu, m’a confirmé dans ce que je percevais à la lecture de sa correspondance. Par exemple, le cardinal Lercaro a défini Padre Pio comme "l’homme du colloque : un homme de prière". Quant au Père Gerardo di Flumeri (vice-postulateur de la cause de béatification et de canonisation de Padre Pio), il l’a toujours vu comme "une âme continuellement recueillie, dans une prière sans interruption, même dans les conversation ordinaires… La prière de Padre Pio culminait dans la célébration eucharistique."
Quand on parcourt la correspondance de Padre Pio, on le voit entrer en prière, alors qu’il écrit à l’un ou l’autre ; et il fait entrer cette personne dans sa prière qui imprégnait toute son existence. Il était vraiment un homme devenu prière.
Dans une lettre, Padre Pio communique sans fard les effets de la prière dans sa vie : "Aussitôt que je me mets à prier, je sens mon cœur être comme envahi par la flamme d’un vif amour. Cette flamme n’a rien à voir avec toutes celles de ce bas monde. C’est une flamme délicate et très douce, qui dévore sans faire souffrir. Elle est si douce, si délicieuse, que l’esprit y trouve un grand plaisir et qu’il en est rassasié au point de ne plus jamais en perdre le désir ; mon Dieu ! c’est une chose qui m’émerveille au plus haut point et que je n’arriverai peut-être jamais à comprendre, sinon dans la patrie céleste." (Lettre  au Père Benedetto, 26 mars 1914)
Prier envers et contre tout
"Je prie continuellement", déclare-t-il. Il prie sans se fatiguer, même si alors il estime: "ma prière ne s’élèvera jamais de ce bas monde. J’ai l’impression, mon Père, que le ciel est devenu de bronze ; une main de fer s’est posée sur ma tête, et elle ne cesse de me repousser très loin." (Lettre au Père Agostino, 27 février 1916)
Padre Pio se sent alors à bout de forces physiques et morales. Il prie quand bien même il croit ne plus recevoir aucun rayon de lumière d’en haut ; il s’écrie alors de toutes les forces de son être : "La demande d’aide que je profère continuellement au Très-Haut me dessèche la gorge. Mon Dieu, qui me délivrera de cette dure prison, de ce double enfer ?" (Lettre au Père Benedetto, fin janvier 1922)

"Priez et faites prier"
Une telle expérience ne l’empêche nullement d’inviter les uns et les autres à la prière : prier pour lui ou pour autrui, mais toujours prier :
- "Priez et faites prier pour moi ces deux papillons angéliques ; et si je suis sauvé, grâce à la miséricorde divine, je le dois entièrement aux prières de ces saintes âmes." (au Père Agostino, 26 novembre 1913)
- "Ne cessez pas, mon Père, de prier et de faire prier d’autres âmes pour moi, afin que le poids de mon ministère et de mes tourments spirituels intenses ne m’écrasent pas. Mon âme est profondément triste. Que Jésus m’assiste toujours." (au Père Agostino, 7 mai 1921)

En définitive, ce sont "les autres" qui lui tenaient le plus à cœur, ceux pour qui le Christ est mort et ressuscité. Il le dit dans son testament : "Je ne veux pas, même occasionnellement, être cause qu’un seul cheveu soit arraché à qui que ce soit. J’ai toujours aimé les autres, j’ai toujours pardonné, et je ne veux pas descendre dans la tombe sans avoir pardonné à celui qui pourrait mettre fin à mes jours."

Introduction au livre
« Padre Pio : les mie preghiere »